La loi française protège la vie privée, la présomption d'innocence, l'honneur et la considération des personnes contre les abus de la liberté de la presse, par des dispositions de nature civile ou pénale, mais d'égale valeur. Si en l'état actuel du droit positif, le régime procédural correspondant à chacune de ces atteintes est différent, il appartient à celui qui agit de choisir, en fonction de l'espèce, le fondement juridique qu'il estime approprié à sa demande, sans que le ... 1^er mars 2002 - Légipresse N°189

Le droit au respect de la vie privée n'est pas absolu. Sa protection s'efface devant les nécessités de l'information, lorsque celle-ci est légitime et concerne un sujet d'intérêt public. En l'espèce, en exposant sa propre vie familiale et l'état de ses relations avec ses filles, l'auteur de l'article incriminé évoque nécessairement la vie personnelle de celles-ci. Mais cette révélation, qui n'est qu'accessoire dans l'ensemble du texte, apparaît justifiée par l'objet même de son ... 1^er mars 2002 - Légipresse N°189

Lorsque le demandeur énumère les différents passages de l'article qu'il juge être du ressort de sa vie privée, il n'en dénonce aucun fait de nature à porter atteinte à son honneur et à sa considération. Si au moment où il s'attache à caractériser son préjudice, il stigmatise « une évidente animosité» et « une intention de nuire» qui émaneraient du journal, il a recours à ces notions seulement dans le dessein de démontrer l'ampleur de son dommage. Il incrimine des propos ... 1^er mars 2002 - Légipresse N°189