L'élément légal de la contrefaçon d'uvres musicales consiste au transfert de programmes ou de données d'un ordinateur vers un autre. Il s'agit d'un acte de reproduction, chaque fichier d'une uvre numérisée étant copié pour être stocké sur le disque dur de l'internaute qui le réceptionne, et d'un acte de représentation consistant dans la communication de l'uvre au public.
Ainsi, dans le réseau peer-to-peerutilisé par le prévenu, celui-ci accomplit les deux opérations. En l'espèce, les gendarmes avaient, dans le cadre de la surveillance du réseau internet, découvert un serveur géré par un particulier et dédié à l'échange de supports informatique. La personne poursuivie s'est, sous un pseudonyme, livrée à la contrefaçon et la distribution de musique hors des circuits commerciaux légaux. L'élément matériel de la contrefaçon ressort du ...
Tribunal de grande instance, Pontoise, 6e ch. 3, 2 février 2005, SACEM, SDRM et autres c/ A. O.