Le droit à l'humour comporte des limites et doit cesser là où commencent les atteintes au respect de la dignité de la personne humaine et les attaques personnelles.
En l'espèce, l'ancien président d'une société de parfums avait été poursuivi en raison des propos qu'il avait tenus dans le journal télévisé d'une chaîne publique, en ces termes : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin ». Le tribunal analyse chacune des deux phrases poursuivies et constate tout d'abord qu'aucune ne renferme d'allégation diffamatoire ; aucune injure ne peut être ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch., 29 mars 2012, Ministère public c/ J-P. Guerlain