Constitue une atteinte à l'intimité de la vie privée, que ne légitime pas l'information du public, la captation, l'enregistrement ou la transmission sans le consentement de leur auteur des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel. (4 arrêts dans le même sens)
Par quatre décisions rendues le même jour, la première chambre civile de la Cour de cassation, a cassé les arrêts de la cour d'appel de Paris (pôle 1, chambre 1) rendus le 23 juillet 2010, qui avaient eux-mêmes confirmé la position prise par le juge de première instance en l'occurrence dans des ordonnances de référé du 1er juillet 2010 (1).La question qui se posait on s'en souvient était celle de savoir s'il était licite de publier le contenu d'enregistrements clandestins ...
Cour de cassation, 1re ch. civ., 6 octobre 2011, Patrice de Maistre et Liliane Bettencourt c/ Mediapart et Le Point
(4) Tgi Saint-Étienne, 16 avril 1977, Dalloz 1978-123, note Lindon.
(5) Crim. 24 janvier 1995, Droit pénal 95, p. 118, observations Véron.
(6) CA Paris, 26 mars 1987, Dalloz 1987, IR p. 104
(7) Crim. 14 février 2006, Bull. crim. n° 38
(8) Voir l'arrêt de la cour d'appel du 23 juillet 2010 précité, Légipresse 275-22.
(9) Cour de cassation, 1re chambre civile, 3 février 2011, Légipresse n° 282,avril 2011, p. 226 note Henri Leclerc. La Cour avait considéré que nonobstantles interprétations « hasardeuses en assimilant les comptes non publiés àdes comptes occultes servant à enregistrer des transactions frauduleuses et enprésentant la société Clearstream comme abritant une structure de dissimulationtirant ses bénéfi ces de sa complicité avec des entreprises criminelles et mafi euses » lejournaliste ne pourrait être condamné alors que son enquête avait été sérieuse.