Les critères de la bonne foi s'apprécient avec une moindre rigueur lorsque l'auteur des propos diffamatoires n'est pas un journaliste qui fait profession d'informer, mais une personne impliquée dans les faits dont elle témoigne.
En l'espèce, le conseil d'une femme d'affaires, héritière d'un célèbre groupe de cosmétiques, avait été assigné en diffamation pour avoir fait des déclarations à une agence de presse et dans un journal hebdomadaire, imputant à son confrère et à sa cliente d'être à l'origine de l'organisation et de l'utilisation d'enregistrements clandestins effectués au domicile de la femme d'affaires par son majordome. Les juges saisis rejettent en premier lieu la demande de sursis à statuer ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch. civ, 20 octobre 2010, O. Metzner et a. c/G. Kiejman