C'EST UNE BIEN SINGULIÈRE DÉCIsion qui a été rendue par le tribunal de grande instance de Paris le 28 octobre 2008 dans une affaire opposant le célèbre bouquiniste du cyberespace, Amazon et l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir. Ladite association reprochait à Amazon un catalogue édifiant de clauses abusives figurant, qui dans ses conditions générales de vente (CGV), qui dans les « documents protection de vos données personnelles » (PIK), qui encore dans le ...
Tribunal de grande instance, Paris, 1re ch. sect. soc., 28 octobre 2008, UFC Que Choisir c/Amazon.com et a.
(2) Cette question n'ayant pas même été évoquée devant les juges, on supposera ici que lescommentaires critiques postés sur le site d'Amazon constituent des oeuvres de l'esprit originales,et par conséquent protégeables, ce qui ne va pas pour autant de soi.
(3) Pour une approche générale, V. Nisato, Le consommateur et les droits de propriété intellectuelle- Analyse consumériste des principaux droits de propriété intellectuelle, Thèse 2003, Montpellier;C. Caron, «Le consommateur en droit d'auteur», in Liber amicorum Jean Calais-Auloy, Dalloz2004, p. 245 s. et revue Lamy Droit des affaires, 2004, n° 77, supplément, p. 37 s; A.-E. Kahn,«Numérisation des oeuvres et consommateurs : guerre ou paix ? », in Le consommateur aupays des propriétés immatérielles, colloque organisé par l'Université Lumière Lyon 2, 22 octobre2004, revue Lamy Droit des affaires, décembre 2004.
(4) Sur la notion d'amateurs voir le numéro de Légicom, «Les amateurs - Création et partagede contenus sur Internet : nouveaux défis juridiques », n° 41, 2008.
(5) Id. V.-L. Benabou, «Les nouveaux modes de mise à disposition des oeuvres», p. 86-87.