SI LE 19e SONDAGE SOFRES sur la confiance dans les médias indique que ces derniers retrouvent enfin plus de crédibilité auprès du public (1), les sources de diffusion d'informations connaissent une telle expansion que la question de la déontologie des journalistes se pose aujourd'hui encore plus qu'hier, comme constituant l'épine dorsale d'un droit à l'information de qualité, dont les journalistes sont débiteurs à l'égard du public (2). Ce droit à l'information qualifié « de ...
Tribunal de grande instance, 17e ch. civ., 14 septembre 2005, G. Allouche c/ SAS 20 Minutes France et J.-P. Bozo
Alexis GUEDJ
Avocat au Barreau de Paris, docteur en Droit, chargé d'enseignements ...
(2) Sondage effectué pour Le Pointet La Croix, les 24 et 25 janvier 2006, http://www.tnssofres.com/etudes/pol/230206_confmedias_r.htm#1.
(3) Un droit à l'information, comme condition sine qua nonde l'existence, du développementet de la pérennité de la société dite démocratique ; v. Sunday Times,26 avril 1979, Cour plénière,Série A, n° 30. Cette nécessité se faisant d'autant plus accrue que l'information tend àdevenir pour le public un produit de consommation, v. Le Monde, 23.12.04.
(4) Internet fait une timide entrée cette année dans le sondage réalisé par la SOFRES portant surla crédibilité des médias, les sondés ne privilégiant pas ce medium pour s'informer ; v. sondageprécité.
(5) Dite Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, adoptée à Munich en 1971.
(6) Devoirs n° 8 et n° 1 de la Déclaration des droits et devoirs.
(7) Sur un rappel de la notion prétorienne de bonne foi, v. Cass. civ., 21 févr. 2006, Jurisdatan° 032275 ; Cass. Crim., 14 févr. 2006, Jurisdata n° 032458.
(8) Du fait de l'article 42 de la loi du 29 juillet 1881 et de la quasi impossibilité de faire citer lesjournalistes à leur adresse personnelle, fait entrant en contradiction avec le préambule de laCharte de Munich qui indique que : « la responsabilité des journalistes vis-à-vis du public primetoute autre responsabilité, en particulier à l'égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics».Le journaliste ne devrait-il pas être mis, à titre principal, face à ses responsabilités, plutôt quede laisser endosser ce rôle, de manière artificielle, par le directeur de publication.
(9) V. http://fr.news.yahoo.com/23032006/202/20-minutes-confirme-son-objectif-d-etre-rentable-en-2006.html.
(10) V. notre ouvrage, Liberté et responsabilité du journaliste, Bruylant, 459 pages, spéc. pp.214-218.