Des pistes de réflexion créative d'une agence de publicité, bien que matérialisées par des maquettes comportant des présentations photographiques, s'analysent en des actes préparatoires à la mise en uvre de simples idées qui échappent à la protection offerte par la loi. Ces pistes de réflexion, revendiquées, à tort, comme des uvres de l'esprit n'ont, en tout état de cause, fait l'objet d'aucune divulgation, au sens de la loi, puisque, à supposer qu'elles aient été effectivement communiquées à l'annonceur, elles n'ont pas été rendues accessibles au public.
L'agence de publicité appelante en question, ne pouvant se prévaloir de la protection légale due à toute uvre de l'esprit, ne justifie pas d'un intérêt à agir, au sens des dispositions de l'article 122 du NCPC, de sorte que son action en contrefaçon est irrecevable.
Cour d'appel, Paris, 4e ch. sect. A, 9 juin 2004, Sté Mejane Associés c/ Comité professionnel de développement de l'horlogerie et autre