La critique gastronomique est libre et permet la libre appréciation de la qualité ou de la préparation des produits servis dans un restaurant. Le contenu de l'article litigieux ne pourrait être fautif que s'il était démontré qu'il contenait des affirmations à l'évidence mensongères ou s'il avait été écrit de mauvaise foi, avec une légèreté coupable ou avec l'intention de nuire.
En l'espèce, l'auteur de l'article litigieux émet à l'encontre de la cuisine servie ce jour-là dans le restaurant visé une critique sévère lorsqu'il parle de descente aux enfers, de l'impossibilité de déterminer la composition de la terrine, de plat insipide, de produits congelés, d'une pintade trop sèche et en définitive d'une cuisine immangeable. La cour ne peut que constater que la preuve d'affirmations mensongères, de mauvaise foi ou avec l'intention de nuire n'est pas ...
Cour d'appel, Dijon, Ch. B, 27 janvier 2004, Lyon Mag c/ MM. Umhauer