Enews Legipresse

Recevez la newsletter et entrez dans le Club Légipresse
Valider
Valider l'adresse e-mail pour inscription à l'E-news

Le club Légipresse

Les 2 derniers inscrits
Pierre COLLINET

Global Director of Research & ...

Vidéos

02/09/2016
Fabrice Arfi, Médiapart

Forum 2015 - Informer n'est pas un délit

Toutes les vidéos
Accueil > Infractions de presse > Injure raciale sous couvert d'un récit de fiction à caractère historique et satirique - Infractions de presse

Infractions de presse
/ Cours et tribunaux


09/04/2024


Injure raciale sous couvert d'un récit de fiction à caractère historique et satirique



La boutique



> Abonné ? Identifiez-vous



A justifié sa décision la cour d'appel qui a déclaré les prévenus coupables du chef d'injure publique envers un particulier à raison de sa race, dès lors qu'elle a pu constater que les propos humiliants et l'image dégradante de la femme politique, du fait de ses origines africaines, ne pouvaient être justifiés ni par la satire ni par le caractère fictionnel de l'article. De plus, les faits reprochés ne pouvaient trouver, au regard du droit à la liberté d'expression conventionnellement garanti, une légitimité dans les débats actuels sur la « racialisation » ou dans les prises de position de l'intéressée. Enfin, pour la Cour, le caractère « clivant » d'une personnalité politique ne peut être de nature à justifier des injures à caractère raciste qui seraient proférées à son encontre.

L'anonymisation de la présente décision, y compris s'agissant du titre de la publication périodique en cause, s'ajoutant à la concision (qui ne peut cependant pas être reprochée en l'espèce) des arrêts de la Cour de cassation, prive le lecteur – s'il n'a pas eu, à l'époque, une connaissance directe des faits, et s'il n'en a pas gardé un souvenir très précis – de la possibilité d'une pleine appréciation de l'affaire, sauf à commencer par se reporter, pour cela, au texte ...
Cour de cassation, (ch. soc.), 16 janvier 2024, Erik M. et a.
Emmanuel Derieux
Professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris 2)
 
9 avril 2024 - Légipresse N°423
2394 mots