Le processus de révision de la directive de 2003 « concernant la réutilisation des informations du secteur public » (directive PSI) est arrivé à son terme avec la publication au Journal officiel de l'Union européenne et l'entrée en vigueur de la directive 2013/37/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013. Les États membres, dont la France, sont tenus de transposer et d'appliquer le texte de la directive révisée au plus tard le 18 juillet 2015. Au terme de 18 mois de travail et d'échanges entre le Conseil et le Parlement, le nouveau texte marque in fine une avancée modérée vers l'open data, et reste très en retrait par rapport à celui initialement proposé par la Commission. Parallèlement, l'open data à la française reste aujourd'hui cantonnée à l'ouverture de données publiques excluant notamment toute problématique de droits de propriété intellectuelle ou de données personnelles, restant en quelque sorte limitée à des données publiques libres de droits. Si l'impulsion politique semble donnée par le gouvernement, tout reste encore à faire, ne serait-ce que dans la perspective de la transposition en droit français de la directive révisée, ici présentée.
Alors que la France apparaît in fine, via la création de la mission « Etalab » (1) rattachée récemment au Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (Sgmap) (2) et à son instance décisionnelle, le Comité interministériel de modernisation de l'action publique (Cimap) (3) , avoir opté pour une gratuité de principe de la réutilisation de certaines informations publiques, le processus de révision de la directive 2003/98/CE lancé le 13 décembre 2011 (4) par ...
Héloïse DELIQUIET
Avocat associé, Fidal
1er septembre 2013 - Légipresse N°308
4781 mots
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(1) * Le présent Décryptage constitue une mise à jour, intégrant le texte définitifde la nouvelle directive, de l'article du même auteur, « Réutilisation desinformations du secteur public : la révision de la directive 2003/98/CE est enmarche », publié dans Légipresse n° 297, septembre 2012, p. 517.
(2) Mission Etalab chargée de la création d'un portail unique interministériel desdonnées publiques (décret n° 2011-194 du 21 février 2011 Jorf n° 0044 du22 février 2011 page 3248 texte n° 2) : http://www.Etalab.gouv.fr
(3) Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique :http://www.modernisation.gouv.fr/le-sgmap/organisation
(4) Comité interministériel de modernisation de l'action publique :http://www.modernisation.gouv.fr/le-sgmap/le-cimap
(10) Commission d'accès aux documents administratifs : http://www.cada.fr
(11) Article 20 de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978.
(12) Agence pour la protection du patrimoine immatériel de l'État au sein duministère de l'Économie et des Finances (arrêté du 23 avril 2007 Jorf n° 110du 12 mai 2007, page 8684, texte n° 26) : http://www.economie.gouv.fr/apie
(13) Conseil d'orientation de l'édition publique et de l'information administrativeplacé auprès du Premier ministre (décret n° 2010-32 du 11 janvier 2010 Jorf n° 0009 du 12 janvier 2010, texte n° 2) : http://www.dila.premier-ministre.gouv.fr/missions/comite-orientation-edition-publique.html
(16) Considérant 3 de la proposition de directive du 13 décembre 2011.
(17) Considérant 4 de la directive révisée.
(18) Article 2.3).a).b) de la directive 2003/98/CE : « document : a) Tout contenuquel que soit son support (écrit sur support papier ou stocké sous forme électronique,enregistrement sonore, visuel ou audiovisuel b) toute partie de ce contenu ».
(19) Définition de la notion d'organisme du secteur public : article 2.1 de ladirective 2003/98/CE : « Aux fns de la présente directive, on entend par : 1) organismesdu secteur public, l'État, les collectivités territoriales, les organismes de droitpublic et les associations formées par une ou plusieurs de ces collectivités ou un ouplusieurs de ces organismes de droit public ».
(20) Articles 1.2.b à f et 1.3 à 1.5 de la directive 2003/98/CE.
(21) Considérant 7 du projet de directive du 13 décembre 2011.
(22) Article 1.3 et considérant 8 de la directive révisée.
(23) « Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil concernant laréutilisation et l'exploitation commerciale des documents du secteur public » du5 juin 2002 - Page 11 avant-dernier paragraphe COM (2002) 207 final.
(28) « Certains ministères ou opérateurs n'ont même pas précisé le champ desdocuments pour lesquels ils demandaient le maintien des redevances en vigueur » -Étude Ifrap : cf. note n° 24.
(29) « Ainsi le Cereq disposait de ressources propres de 1,5 million d'euros pour unbudget de fonctionnement courant de 2,66 millions d'euros, les ressources propresapparaissent importantes pour l'organisme mais on ne peut pas conclure queces ressources propres sont pour autant assimilables au produit des redevancesperçues ».