Le principe conventionnel et constitutionnel de liberté d'expression doit être d'autant plus largement apprécié qu'il porte sur une oeuvre littéraire, la création artistique nécessitant une liberté accrue de l'auteur. Toutefois, la liberté de l'écrivain ne saurait être absolue et la liberté de création reste limitée par les droits d'autrui.
En l'espèce, le juge des référés était saisi par Dominique Strauss- Kahn, à l'occasion de la parution imminente de Belle et Bête, ouvrage relatant la liaison que l'auteur avait eu quelques mois plus tôt avec l'ancien président du FMi. L'action visait également un hebdomadaire qui avait publié dans la semaine les bonnes feuilles du livre ainsi qu'un entretien avec son auteur.Considérant que ces publications constituaient des atteintes intolérables à sa vie privée, le demandeur ...
Tribunal de grande instance, Paris, Ord. réf., 26 février 2013, D. Strauss-Kahn c/ M. Iacub, Stock et le Nouvel Observateur