Les critères de la bonne foi s'apprécient différemment selon le genre de l'écrit en cause et la qualité de la personne qui s'y exprime et, notamment, avec une moindre rigueur lorsque l'auteur des propos diffamatoires n'est pas un journaliste qui fait profession d'informer, mais une personne elle-même impliquée dans les faits dont elle témoigne.
En l'espèce, une société d'édition avait publié un ouvrage intitulé « 25 ans dans les services secrets », écrit par un ancien haut responsable de la Dgse avec la collaboration d'un journaliste, avec pour objectif de montrer « comment fonctionne un service de renseignements ( ) » et d'« éclairer le monde du secret, de l'espionnage et du renseignement » à travers le récit de son propre parcours au sein dudit service. Y était notamment relaté un épisode au cours duquel une de ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch., 14 juin 2012, F-R. Rouget c/ T. Cremisi et a.