Trois psychanalystes qui avaient accepté, ¦¦ en vertu d'une autorisation d'utilisation de l'image et de la voix, de se faire filmer et interviewer pour la réalisation d'un film documentaire, se prévalaient d'une atteinte portée à leur droit à l'image et à leur réputation professionnelle en raison d'une exploitation dénaturée de leurs propos dans le film.
Le tribunal rappelle que les demandeurs, au terme de leur autorisation d'utilisation de leur image et de leur voix, ont expressément consenti à l'exploitation de leur interview « ainsi qu'il en sera décidé au montage ( ) en intégralité ou par extraits », de sorte qu'ils ne pouvaient ignorer que des coupes seraient opérées. Cependant, le droit de la réalisatrice, en sa qualité d'auteur, de créer par l'empreinte d'une composition et d'un style personnel une oeuvre originale, trouve ...
Tribunal de grande instance, Lille, Ch. 01, 26 janvier 2012, E. Solano-Suarez, E. Laurent et A. Stevens c/ Sarl Océan Invisible Production, S. Robert et Association autistes sans frontières.