Le délit d'injure dirigée contre la mémoire des morts n'est constitué que dans le cas où l'auteur de ces injures a eu l'intention de porter atteinte à l'honneur ou à la considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants, en application de l'article 34 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881.
En l'espèce, un homme politique avait déclaré lors d'un discours public, alors qu'il s'exprimait au sujet des résistants qui tondaient les femmes accusées d'avoir eu une liaison avec des Allemands pendant l'Occupation : « Mais c'est gentil ! On aurait pu les fusiller ! ».Un particulier, né de l'union d'une femme française et d'un soldat allemand pendant la Seconde guerre mondiale avait saisi le tribunal correctionnel invoquant que ces propos constituaient une injure envers la mémoire ...
Cour de cassation, ch. crim., 15 mars 2011, Christian X. c/ Georges Y.