Si l'imputation des faits contenus dans un procèsverbal d'interrogatoire devant un juge d'instruction, lequel fut publié dans un quotidien de façon tronquée, était de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération du demandeur, la responsabilité de l'entreprise éditrice de presse et celle de son directeur de la publication ne sont pas engagées dès lors que la retranscription des déclarations de l'homme d'aff aires interrogé était conforme à celles-ci et que leur présentation n'en avait pas modifi é le sens.
Monsieur Djouhri poursuivait le journal Libération pour avoir publié dans son édition du 27 juillet 2007, les extraits d'un procès- verbal d'un des interrogatoires de Monsieur Gergorin dans le dossier Clearstream, et ce, avant l'audience de cette affaire.En l'occurrence, Libération avait retranscrit l'essentiel d'une des réponses de Monsieur Gergorin sur « sa compréhension du système Clearstream » et des commentaires que Monsieur de Villepin avait pu en faire lors d'une réunion ...
Cour de cassation, 1re ch. civ., 3 février 2011, A. Djouhri c/ Libération
(2) Civ. 2e, 22 janvier 2004, Bull. Civ. II n° 19 Crim. 22 juin 1999, Bull. Crim. n° 146et Légipresse 1999-III, p. 139.
(3) Tgi Paris 17e ch., 7 juin 2000, Légipresse. n° 175 ; Tgi Paris, 17e ch. 16 février 1999,LP n° 164-I, p. 98. Tgi de Paris (17e ch.), 30 octobre 2009, LP n° 267-I, p. 179.
(4) Cedh, 23 septembre 1994, Jersild c/ Danemark, paragraphe 35 et Cedh, 29 mars2001, Thoma c/ Luxembourg, paragraphe 64.