Un écrivain était poursuivi pour injure par des exploitants de salles de cinéma, suite à la publication en pages « Opinions » d'une tribune libre. Celle-ci faisait suite à un article, non signé, « à la tonalité militante et abrupte relativement à l'histoire de l'État d'Israël », publié dans les gazettes éditées et distribués dans chaque cinéma sous la responsabilité desdits exploitants, à l'occasion de la sortie d'un film palestinien.
Pour le tribunal, par la phrase « (Le nom du réseau de salles) c'est de la haine qui ne signe pas : c'est de l'utopie de groupe, du paraphe de lâche, du ratonage intellectuel », le prévenu entend exprimer l'opinion que lui inspire le texte qui l'indigne. Compte tenu de la tonalité de celui-ci, et dont il livre certains extraits non dénaturés à ses lecteurs, les termes de la réplique n'excèdent pas ce qu'autorisait, dans un tel contexte de vive polémique, un sujet propice à d'aussi ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch., 19 octobre 2010, Les Films du potager et a. c/ Y. Moix et F. Morel