L'auteur de propos prétendus diff amatoires ne peut bénéfi cier de l'exception de bonne foi dès lors qu'il ne démontre pas qu'il a conservé dans l'expression une suffi sante prudence, et qu'il s'est appuyé sur une enquête sérieuse.
En l'espèce, un ouvrage avait été publié au sujet d'une opération fi nancière impliquant un groupe industriel français, accusé d'avoir, à la fi n des années quatre-vingt-dix, mis sur le marché des actions tout en diffusant des informations financières trompeuses, de façon à doper le titre en bourse. L'ouvrage mis en cause était présenté sous la forme d'un entretien entre une journaliste et un ancien dirigeant économique souhaitant dévoiler les dessous de cette aff aire dans ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch., 14 septembre 2010, Ministère public c/ D. Lebard et a.