Un organe de presse ne saurait répondre des propos tenus par une personne interviewée et dont les déclarations sont retranscrites dans ses colonnes, dès lors qu'il est clair pour les lecteurs que les faits évoqués dans l'interview découlent du point de vue subjectif de la personne qui s'exprime. Il en va autrement quand, comme en l'espèce, les déclarations de la personne interviewée sont intégrées à un article ayant donné lieu à une enquête journalistique.
En l'espèce, un journal hebdomadaire avait publié un article consacré à un photographe, décrivant les liens qu'il entretenait avec diverses personnalités des milieux artistique et littéraire, et en particulier avec une femme, antiquaire de profession, âgée de plus de quatre-vingts ans. Le photographe visé a assigné la société éditrice du journal ainsi que son directeur de publication, s'estimant diff amé par plusieurs passages de l'article. Le tribunal retient qu'un premier ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch. civ., 12 mai 2010, F-M. Banier c/ SA Marianne et a.