La catch up TV, ou "télévision de rattrapage", a connu un essor considérable ces derniers mois, avec la mise en ligne, par de nombreuses chaînes (notamment TF1, M6, Canal + et France Télévisions), d'une bonne partie de leurs programmes. Ce mode de diffusion doit-il s'analyser comme un nouveau mode d'exploitation des oeuvres ou comme un prolongement de la diffusion télévisuelle? Prenant en compte les spécificités de la catch up TV, le législateur a tranché le débat. La loi du 5 mars 2009 est venue consacrer un régime juridique bien particulier, à mi-chemin entre la VOD et la diffusion télévisuelle. Cette combinaison n'est pas sans conséquence sur la rémunération des différentes parties concernées.
LA CATCH UP TV OU TÉLÉVISION DITE « DE RATTRAPAGE » s'impose depuis les développements d'internet comme un mode de diffusion annexe ou accessoire à la diffusion télévisuelle. La catch up TV peut se définir comme un service proposé par une chaîne de télévision offrant l'accès à titre gratuit ou onéreux, pendant une période limitée, au moment et à l'endroit choisi par le téléspectateur, à des oeuvres ayant été récemment diffusées sur une chaîne de télévision. Au-delà ...
(2) Loi n° 2009-258 du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, Journal officiel du 7 mars 2009.
(3) Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil modifiant ladirective 89/552/CE du Conseil visant à la coordination de certaines dispositionslégislatives, réglementaires et administratives des États membres relatives àl'exercice.
(4) Considérant 7, Directive 2007/65/CE "Service de médias audiovisuels" duParlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007 modifiant la directive89/552/CEE du Conseil visant à la coordination de certaines dispositions législatives,réglementaires et administratives des États membres relatives à l'exerciced'activités de radiodiffusion télévisuelle.
(5) Art. 1(e) et 1(c) des amendements de l'UER à la proposition de la Commissionpour la révision de la directive 89/552/CEE "Télévision sans frontières".
(6) Protocole d'accord interprofessionnel sur le cinéma à la demande signé20 décembre 2005, caduc depuis le 21 décembre 2006.
(7) Loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique,art.1.
(8) Subscription Video On Demand (vidéo à la demande avec abonnement).
(9) Accord relatif à la rémunération des artistes-interprètes en cas d'utilisation deleur prestation en VOD du 11 septembre 2007, articles 3.1 et suivants.
(10) 42e considérant de la Directive SMA du 11 décembre 2007.
(11) Considérant 18, directive 2000/31/CE du Parlement Européen et duConseil relative à certains aspects juridiques des services de la société del'information et notamment du commerce électronique dans le marché intérieur.JOL 178 p. 1.
(12) Art. 1, de la loi pour la confiance en l'économie numérique, modifiant l'art.2de la loi du 30 septembre 1986 précitée.
(13) Art. 1(e) et 1(c) des amendements de l'UER à la proposition de laCommission pour la révision de la directive 89/552/CEE "Télévision sansfrontières".