Il ne saurait être dénié à un journal la liberté de publier les opinions les plus provocantes v o i re dangereuses, pour peu que celles-ci relèvent d'un sujet d'intérêt général et que ledit journal ait fait preuve par ailleurs d'une certaine prudence ou distance dans la présentation de celles-ci.
En l'espèce, le Président du Front national soutenait que les propos poursuivis qu'il reconnaît avoir tenus, l'ont été, alors que l'interview du journaliste était achevée et qu'il s'agissait d'une discussion à bâtons rompus et qu'en conséquence, il ne peut être considéré comme le complice de l'auteur principal des délits d'apologie des crimes de guerre et de contestation de crimes contre l'humanité, à savoir le directeur de publication. Mais pour le tribunal, compte tenu des ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch., 8 février 2008, Ministère public c/Le Pen, Wacquez et Bourbon