Définitivement adoptée le 11 décembre 2007, la directive Service des médias audiovisuels, nouvelle révision de la directive TVSF, a pour finalité « d'établir un cadre modernisé et souple pour les émissions de télévision, y compris d'autres services de médias audiovisuels linéaires (programmé) et d'introduire un ensemble de règles minimales pour les services de médias audiovisuels non linéaires (à la demande) ». Si le texte met effectivement en place un cadre juridique plus adapté aux services audiovisuels du XXIe siècle, il limite cependant la portée des dispositions relatives à la compétitivité de l'industrie européenne de programmes.
LA DIRECTIVE N° 89/ 552/ CEE DITE Télévision sans frontières (1) (TVSF) du 3 octobre 1989, modifiée par la directive n° 97/36/CE (2), établit le cadre réglementaire général pour l'exercice des activités de radiodiffusion télévisuelle dans l'Union européenne. Elle coordonne les législations nationales sur des questions très diverses comme la libre circulation des émissions de télévision dans l'Union européenne, la promotion des oeuvres européennes, les règles de ...
(2) Directive 89/552/CEE du Conseil du 3 octobre 1989, visant à la coordinationde certaines dispositions législatives, réglementaires et administrativesdes États membres relatives à l'exercice d'activités de radiodiffusion télévisuelle,JO L. 298 du 17 octobre 1989, pp.23-30.
(3) Directive 97/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 30 juin 1997,modifiant la directive 89/552/CEE du Conseil, visant à la coordination de certainesdispositions législatives, réglementaires et administratives des Étatsmembres relatives à l'exercice d'activités de radiodiffusion télévisuelle, JOL. 202 du 30 juillet 1997, pp.60-70.
(4) D i rective 2007/65/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre2007, modifiant la directive 89/552/CEE du Conseil, visant à la coordination decertaines dispositions législatives, réglementaires et administratives des Étatsmembres relatives à l'exercice d'activités de radiodiffusion télévisuelle, JO L. 332du 18 décembre 2007, pp.27-45. Voir également ce numéro, cahier IV, p.1.
(5) Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil modifiant ladirective 89/552/CEE du Conseil, visant à la coordination de certaines dispositionslégislatives, réglementaires et administratives des États membres relativesà l'exercice d'activités de radiodiffusion télévisuelle, Com (2005) 646final, 13 décembre 2005.
(6) Résolution législative du Parlement européen sur la proposition de Directivedu Parlement européen et du Conseil modifiant la directive 89/552/CE duConseil visant à la coordination de certaines dispositions législatives, réglementaireset administratives des États membres relatives à l'exercice d'activitésde radiodiffusion télévisuelle du 13 décembre 2006.
(7) Sous l'article 1 de la directive.
(8) Sur ce point, voir les différentes listes de classifications internationales :Classification Centrale des Produits (ONU); Classification sectorielle des servicesde l'OMC
(9) Article 1.a de la directive TVSF, précitée.
(10) Les services de médias audiovisuels sont définis à l'article 1.a de la directivequi encadre les services linéaires et non linéaires.
(11) Art. 1.e de la directive.
(12) Article 1.g de la directive.
(13) Selon Marc Welinski, la principale caractéristique de la VOD réside dans« le fait que ce n'est pas un réseau de diffusion broadcast, mais un réseau com -munauté, c'est-à-dire un réseau de distribution point par point », Nouveauxécrans, nouveaux médias, Éléments pour une stratégie internet de la produc -tion audiovisuelle française, avril 2003, p. 44.
(14) Pour une définition de ces termes, voir article premier de la directive SMA,précitée.
(15) En France, on parle de Télévision mobile personnelle (TMP).
(16) Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, auComité économique et social et au Comité de régions, « Vers un nouveaucadre pour les infrastructures de communication électronique et les servicesassociés Réexamen 1999 », Com (1999) 539 final, 10 novembre 1999.
(17) Sur ce point, voir le Considérant 5 de la directive.
(18) Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), 15 avril 1994,entrée en vigueur le 1er janvier 1995.
(19) CJCE, arrêt Mediakabel, 2 juin 2005 (affaire C-89/04).
(20) Présentation de la nouvelle directive « Services de médias audiovisuels »:réponse aux questions les plus courantes, Memo/07/206, 24 mai 2007.
(21) Derieux E., « Directive TSF 07 : Perspectives de réformes de la dire c t i v eTélévision sans fro n t i è re - De la directive Télévision sans fro n t i è re à lad i rective Services de médias audiovisuels, CCE n° 6, juin 2007, étude n° 14.
(22) SACD, « Consultation publique sur la révision de la directive Télévision sansf ro n t i è res document n° 3 portant sur la Diversité culturelle et la promotion de la production audiovisuelle européenne et indépendante », septembre 2005.
(23) Regourd Serge, La télévision des Européens, Vivre en Europe, La documentationfrançaise, 1992, p. 181.
(24) SACD, consultation précitée.
(25) Selon le Considérant 50, « ( ), les États membres devraient encouragerles organismes de radiodiffusion télévisuelle à inclure dans leur programmationune part adéquate de coproductions européennes ou d'oeuvres européennesoriginaires d'un autre pays ».
(26) Sur ce point, voir notamment, UER, « Note d'information concernant leprojet de directive sur les services de médias audiovisuels après la premièrelecture au Parlement européen », DAJ/MW/HR/JEV/cf, 25 janvier 2007,pp. 11-12.
(27) Résolution législative du Parlement européen, précitée, amendementn° 137.
(28) Proposition de Résolution du Parlement européen sur l'application desarticles 4 et 5 de la directive 89/552/CE telle que modifiée par la directive97/36/CE, pour la période 2001-2002, dit Rapport Weber, (2004/2236 (INI),21 juin 2005, Considérant 8.
(29) Considérant 49.
(30) Sur ce point, voir le Considérant 48.
(31) D'autant plus que le Considérant 31 souligne que « les fournisseurs deservices de médias devraient généralement pouvoir choisir librement les Étatsmembres dans lesquels ils s'établissent » et que la CJCE a précisé que « letraité n'interdit pas à une entreprise d'exercer la liberté de prestation de ser -vices lorsqu'elle n'offre pas de services dans l'État membre dans lequel elleest établie », Affaire C-56/96 VT4, point 22; Affaire C-212/97 Centros contreErhvervs-og Selskabsstyrelsen.
(32) En France, par l'intermédiaire d'un accord interprofessionnel sur le cinémaà la demande du 20 décembre 2005, les acteurs de la filière cinématographiquesont, préalablement à l'adoption de la directive SMA, posé les bases d'unechronologie des médias, d'une rémunération minimale pour les ayants droit etd'une contribution financière des éditeurs de services à la demande.
(33) Alors que l'un des objectifs de la directive était justement d'empêcher lesdélocalisations.
(34) Dans ce sens, voir le Rapport de Jean-Pierre Leclerc, intitulé : Réflexionsur le dispositif français de soutien à la production cinématographique, janvier2003, p. 66.