Une personne interviewée ne peut répondre pénalement des propos reproduits dans une publication de presse et qui lui sont attribués que si ceux-ci ont été reproduits fidèlement et qu'elle a accepté le principe de leur mise à disposition du public. Pour prouver leur bonne foi, le directeur de la publication et la société éditrice doivent seulement justifier qu'il était légitime de diffuser les propos de la personne interviewée et que ceux-ci n'ont pas été dénaturés.
En l'espèce, un hebdomadaire a publié, dans le cadre d'un dossier de six pages consacré à la société demanderesse, un entretien avec un journaliste lui ayant consacré deux ouvrages, qui imputait à ladite société d'être « un poumon de la finance parallèle », c'est-à-dire une institution favorisant sciemment, en rendant possible la dissimulation d'opérations bancaires, la commission de nombreuses infractions pénales, au nombre desquelles le blanchiment d'argent sale, les délits ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch. civile, 4 décembre 2006, SA Clearstream Banking c/ SNC VSD et a.