Si des propos, pris au pied de la lettre, peuvent aisément revêtir un caractère injurieux dans d'autres circonstances, le contexte de leur énoncé leur ôte toute portée de cette nature.
En l'espèce, le frère d'une chanteuse s'était estimé mis en cause par les propos tenus lors d'une émission radiophonique. Lors de l'émission suivante, un chroniqueur avait réalisé sa chronique sous la forme d'une chanson, qualifiant le demandeur, en autres, de « crapule », « salopard », « sadique ». Celui-ci a estimé que ces propos étaient injurieux à son égard. Selon le tribunal, le ton humoristique et volontairement outrancier employé a pour résultat de priver ces termes, ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch. civ., 3 avril 2006, Bruno Gigliotti c/ Stéphane Bern et a.