Si en raison de la vocation d'un stade, l'architecte qui l'a conçu ne peut prétendre imposer au maître de l'ouvrage une intangibilité absolue de son oeuvre, ce dernier ne peut toutefois porter atteinte aux droits de l'auteur en apportant des modifications à l'ouvrage que dans la seule mesure où elles sont rendues strictement indispensables par des impératifs esthétiques, techniques ou de sécurité publique, légitimés par les nécessités du service public, notamment la destination de l'ouvrage ou son adaptation à des besoins nouveaux.
La ville de Nantes avait confié à un architecte la conception et la construction d'un stade de football. Suite à des travaux de rénovation et d'agrandissement menés par la ville pour accueillir les matches de la coupe du monde de football de 1998, l'architecte a demandé à être indemnisé pour l'atteinte portée à son oeuvre. Selon le Conseil d'État, c'est sans commettre d'erreur de droit que la cour a jugé que l'irrégularité des travaux entrepris n'était pas de nature à ouvrir ...
Conseil d'Etat, 7e et 2e sous-sect. réunies, 11 septembre 2006, M. Berdje A. c/ Ville de Nantes