Aux termes des articles 29, 35 et 55 de la loi du 29 juillet 1881, en matière de diffamation la preuve de la vérité du fait diffamatoire et la bonne foi constituent deux questions distinctes. Le prévenu qui n'entend pas offrir la preuve de vérité du fait diffamatoire ne saurait être déchu du droit d'exciper sa bonne foi.
En l'espèce, un hebdomadaire a publié un article intitulé « Scientologie, la juge jugée » mettant en cause la déontologie d'un juge d'instruction et reproduisant partiellement la lettre du Garde des Sceaux saisissant le Conseil supérieur de la magistrature d'une procédure disciplinaire à son encontre. Méconnaît les textes susvisés, la cour d'appel qui, pour confirmer le jugement déclarant les prévenus coupables de diffamation publique envers un fonctionnaire public, énonce que ...
Cour de cassation, ch. crim., 24 mai 2005, D. Jeambar, F. Koch, J. M. Pontaut c/M. P. Moracchini