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Diffamation
/ Jurisprudence
01/12/2004
Critique de cinéma : en l'absence de passages malveillants à l'encontre des réalisateurs et producteur demandeurs, la diffamation n'apparaît pas constituée
Des écrits relatifs à des critiques d'uvres cinématographiques relèvent, en tant que telles, de la liberté d'expression et d'opinion. Néanmoins, leurs auteurs ne peuvent impunément assortir leurs avis de digressions diffamatoires, c'est-à-dire d'attaques malveillantes à l'encontre de la personne du réalisateur ou du producteur.
En l'occurrence, les journalistes s'en prennent au film Fanfan la Tulipe, son « épaisse connerie franchouillarde», et sa « nullité xénophobe», considérant qu'il véhicule des stéréotypes empreints d'un certain racisme, leur propos étant étayé par la relation de différents passages tirés du film illustrant selon eux « la canonnade de plaisanteries de comptoirs évidemment racistes», devenue « marque de fabrique des producteurs» demandeurs. Il ressort de l'article litigieux que ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch. civ., 29 septembre 2004, Luc Besson et autres c/ SARL Libération et S. July