Dès lors que le requérant se plaint d'une violation de sa vie privée, celui-ci est mal fondé à invoquer les dispositions générales de l'article 1382 du code civil. S'agissant de sanctionner un article de presse, son action tend à voir sanctionner un exercice abusif de la liberté d'expression qui ne peut relever des principes généraux de la responsabilité civile lorsqu'un texte spécifique, comme celui de l'article 9 du code civil, trouve à s'appliquer. Bien que telle quelle l'action du demandeur soit fondée, celle-ci ne saurait dès lors prospérer.
En l'espèce, un célèbre chanteur reprochait aux défendeurs d'avoir fait un usage abusif de ses nom et prénom dans un article relatif aux difficultés de son frère avec la justice, le contenu de l'article intéressant exclusivement ce dernier. Si la mention de surcroît en gros caractères des nom et prénom du demandeur ne répondait à aucune nécessité de l'information, s'avérait dénuée de pertinence et trouvait davantage sa raison d'être dans le souci du journal d'attirer l'oeil du ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch. civ., 22 octobre 2003, J.-J. Goldman c/ P. Amaury, SNC Le Parisien libéré