S'appuyant sur les travaux réalisés dans le cadre du Commissariat général au Plan par la commission Mandelkern, composée à la suite du discours d'Hourtin de l'ancien premier ministre Lionel Jospin, et qui s'inscrivait dans le cadre du programme d'action gouvernemental pour la société de l'information (PAGSI), sur les réflexions du groupe de travail SPAD (Service public d'accès au droit) qui a mis au point les licences de rediffusion des données publiques juridiques proposées dans le cadre de l'ouverture du nouveau site Légifrance le 15 septembre dernier et, bien sûr, sur la réflexion menée sur les droits d'auteur des agents publics par la commission du même nom créée dans le cadre du CSPLA (Conseil supérieur de la Propriété littéraire et artistique) sous la direction du Professeur Lucas, le Forum des droits sur l'Internet vient de publier une Recommandation sur la diffusion des données publiques quelles conditions pour le développement de l'industrie de l'information ? rendue publique le 14 avril dernier. Même s'il ne s'agit que d'une réflexion de cet organisme associatif de corégulation que constitue le Forum des droits sur l'internet, ce document a de bonnes chances d'inspirer les acteurs, tant publics que privés, des données publiques. Remis officiellement au secrétaire d'État Henri Plagnol, en charge de la réforme de l'État, il pourrait même utilement inspirer une nouvelle loi, à l'heure où le projet LSI (loi sur la société de l'information) a été dépecé et éclaté. C'est pour cela que nous proposons ici à nos lecteurs des extraits d'un document qu'ils trouveront in extenso sur : www.foruminternet.org/telechargement/documents/reco-donpub-20030414.htm Charles-Henry Dubail Vice-président de la Commission juridique de la FNPS
(67) Décret n° 79-834 du 22 septembre 1979 portant application de l'article 9de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 en ce qui concerne la liberté d'accès auxdocuments administratifs.http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/FAHBJ.htm
(68) Voir note 73.
(69) Le site de l'ATICA diffuse un document décrivant avec précision les apportsde la technologie XML en matière de diffusion de l'information.http://www.atica.pm.gouv.fr/pages/documents/fiche.php?id=769&id_chapitre=8&id_theme=14&letype=0
(70) Actuellement, les schémas XML de la diffusion des données juridiques sontainsi disponibles sur le site de l'ATICA : http://www.atica.gouv.fr
(71) Ainsi, un éditeur juridique a eu l'occasion de transiger sur un litige l'opposantà une entreprise qui avait perdu son procès à la suite d'une erreur dans laretranscription d'une disposition touchant la procédure civile. Le terme avouéavait été remplacé par le terme avocat.
(72) Voir à ce propos les commentaires réalisés par Jean-Michel Bruguière inLes données publiques et le droit, Litec, § 329 et suivants : « Si la gratuité del'information moyen peut s'expliquer d'un point de vue technique [ ] et d'unpoint de vue juridique[ ] ce principe ne saurait s'imposer à l'information objet.»
(73) La circulaire du 20 mars 1998 relative à l'activité éditoriale des administrationset des établissements publics de l'État prévoit en effet que : « Il me paraîtdésormais indispensable que ceux-ci [les éditeurs publics] mettent rapidementen place de tels instruments[méthodes de comptabilité analytique] afin d'assurerla transparence de leurs coûts. »Un groupe de travail s'est ensuite réuniet une synthèse a été publiée en annexe de la circulaire du 9 décembre 1999relative à l'institution du médiateur de l'édition publique.
(74) L'article 51 impose de joindre en annexe au projet de loi de finances, etpour chaque administration, « la présentation des actions, des coûts associés,des objectifs poursuivis, des résultats obtenus et attendus pour les années àvenir mesurés au moyen d'indicateurs précis dont le choix est justifié». Ce texteentrera en vigueur à compter du 1er janvier 2005.http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ECOX0104681L
(75) Voir note n° 85.
(76) Voir à ce propos, l'analyse réalisée par le Conseil de la concurrence danssa décision n° 02-D-41 du 26 juin 2002 relative au respect de l'injonction prononcéeà l'encontre de la société France Télécom par la cour d'appel de Parisdans son arrêt du 29 juin 1999http://www.finances.gouv.fr/reglementation/avis/conseilconcurrence/02d41.htm
(77) CE, Avis, 21 novembre 1972, n° 309721, OFRATEME ; Les grands avis duConseil d'État, Dalloz, 1997, p. 111.
(78) Voir le texte publié en annexe 3.
(79) CE, Ass., 10 juillet 1996, Société Direct Mail Promotions et autres ; AJDA1997, p. 89, note Herbert Maislhttp://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX1996X07X0000068702Ce principe avait été, auparavant, confirmé dans la directive communautaire du11 mars 1996, transposée en droit français par la loi du 1er juillet 1998.
(80) CE, 29 juillet 2002, Société Cégédim ; AJDA 2002, p. 1072, note SophieNicinskihttp://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX2002X07X0000000886
(81) Avis n° 01-A-18 du 28 décembre 2001 relatif à des pratiques de l'INSEEconcernant les conditions de commercialisation des informations issues durépertoire INSEE qui indique notamment : « L'analyse des conditions tarifaires decommercialisation des données SIRENE fixées par l'arrêté du 11 août 1998 duministre de l'économie, des finances et de l'industrie, a permis de mettre enévidence [que] l'INSEE a abusé de la position dominante qu'il occupe sur le marchédu répertoire SIRENE et enfreint les dispositions de l'article L. 420-2 du codede commerce.»http://www.finances.gouv.fr/reglementation/avis/conseilconcurrence/01a18.htm
(82) Ne pourront être ainsi qualifié d'uvres, en raison de leur défaut d'originalité,les documents réalisés de manière automatique (cas de certaines photographiesaériennes).
(83) Une donnée sera dans le domaine public dès lors que la durée de protections'est éteinte conformément aux dispositions des articles L. 123-1 et suivantsdu Code de la propriété intellectuelle.
(84) Cette exception, prévue par aucun texte, résulte d'une construction jurisprudentielleet doctrinale qui tend à estimer que « les pouvoirs publics, instituéspour gouverner, non seulement dans l'intérêt général mais aussi dans l'intérêtde chaque citoyen pris individuellement, ne font point acte de propriété lorsqu'ilscréent et promulguent des lois» (formule de Renouard, Traité des droitsd'auteurs dans la littérature, les sciences et les beaux arts, 1939 cité par Jean-Michel Bruguière). Cette notion intègrerait « l'ensemble des lois, textes réglementaires,travaux préparatoires et décisions judiciaires ainsi que tous les documentsmentionnés à l'article 9 de la loi du 17 juillet 1978» (Jean-Michel Bruguière,Les données publiques et le droit, Litec, 2002, § 149)
(85) CE, Section, 30 mai 1930, Chambre syndicale de commerce en détail deNevers, req. n° 6781http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGX9X1930X05X0000006781
(86) CE, Avis, 8 novembre 2000, n° 222208, Société Jean-Louis BernardConsultants, req. n° 222208http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX2000X11X0000022208
(87) TA de Dijon, 20 février 2003, Société Jean Louis Bernard Consultants c/District de l'Agglomération dijonnaise et Institut géographique national (IGN), req.n° 99245. Dans cette décision, le juge administratif rejette le recours estimantd'une part que la candidature de l'Ign à un marché public n'est pas, au regardde son régime fiscal et du régime social applicable à ses agents, de nature àfausser la concurrence. D'autre part, les magistrats relèvent que l'offre remisepar l'IGN ne porte pas atteinte à cette libre concurrence compte tenu des méthodesde détermination de l'offre.http://www.rajf.org/article.php3?id_article=1580
(90) Pour en savoir plus sur le co-marquage de service-public.fr : http://lecomarquage.service-public.fr90.http://www.mairie-annonay.fr/Participer/html-Participer/docfr/?&xml=06010101-FXENS101.xml
(92) Tel est le cas du Conseil général du Bas-Rhin :http://www.cg67.fr/index.asp?fic=page&id=4395 ou du Conseil régional desPays-de-la-Loire : http://www.paysdelaloire.net/P-ServicePublic/
(93) Tel est le cas par exemple du Conseil général de l'Indre : http://www.cyberindre.org/fiches_pratiques.php ou de la Mairie de Saint-Étienne: http://www.mairie-st-etienne.fr/demarche/service_home.html.
(94) http://www.servicepubliclocal.net
(95) Directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre1995 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitementdes données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, JOCEn° L 281 du 23 novembre 1995, p. 31http://www.foruminternet.org/documents/textes_europeens/lire.phtml?id=31
(97) A ce sujet, la CNIL a émis le 29 novembre 2001 une recommandation portantsur la diffusion de données personnelles sur internet par les banques dedonnées de jurisprudence. Le texte invite les diffuseurs et rediffuseurs à anonymiserles décisions publiées gratuitement en raison du risque de constitutiond'un casier judiciaire virtuel et parallèle.http://www.cnil.fr/textes/recomand/d010571a.htmPour le cas particulier de la jurisprudence, de nombreuses interrogations continueà persister comme par exemple la manière dont l'anonymisation des décisions dejustice doit avoir lieu ( quiddu nom d'une personne physique citée en qualité d'entrepriseunipersonnelle) et le support des coûts afférents à ces obligations.Pour sa part, Legifrance ne diffuse pas les décrets portant naturalisation, réintégration,mention d'enfant mineur bénéficiant de l'effet collectif attaché à l'acquisitionde la nationalité française par les parents et francisation de noms etprénoms ; les décrets portant changement de nom et les arrêts de la Cour dediscipline budgétaire et financière. Ces documents restent néanmoins accessibles(mais non recherchables) dans la version fac similé du Journal officiel.À noter que le Parlement de Virginie (USA) a voté le 27 février 2003 un texteinterdisant à compter du 1er janvier 2004 toute publication sur le site des juridictionsde document contenant l'une des informations suivantes : une signaturemanuscrite, un numéro de sécurité sociale, la date de naissance d'une personne,le nom de jeune fille d'une personne, le numéro de compte bancaire oule nom et l'âge d'un enfant mineur.http://leg1.state.va.us/cgi-bin/legp504.exe?031+sum+HB2426
(98) Discours de Lionel Jospin prononcé le 25 août 1997 lors de l'inaugurationde l'Université de la Communication : Préparer l'entrée de la France dans lasociété de l'information, à Hourtin (Gironde).http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/jospin_version3/fr/ie4/contenu/5519.htm
(101) Cette disparition peut s'expliquer relativement simplement. Une uvre(tableau, dessin) ne semble pas être une donnée. Selon le rapport Ory-Lavolléede février 2002 sur la diffusion numérique du patrimoine, « une donnée est unereprésentation chiffrée ou symbolique d'un état du monde. Le format, la matièreou la date d'un tableau correspondent à cette définition, et même souvent àcelle de données publiques[ ] Mais pas le tableau lui-même, pas les uvres.L'administration peut les avoir suscitées [ ] pour les conserver ou les présenter,elle ne les a pas produites, n'en est pas l'auteur.»
(102) Décision n° 99-421 DC du 16 décembre 1999 relative à la loi portant habilitationdu gouvernement à procéder par ordonnances, à l'adoption de la partielégislative de certains codes.http://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/1999/99421/index.htm
(103) « Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend laliberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informationsou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sansconsidération de frontière.»http://www.echr.coe.int/Convention/webConvenFRE.pdf
(104) Guy Braibant, « Droit d'accès et droit à l'information », in Service publicet libertés, Mélanges offerts au professeur R.-E. Charlier, Éditions de l'Université,1981, p. 703
(105) CE, 29 avril 2002, n° 228830, M. Ullman ; AJDA 2002 p. 691, note PhilippeRaimbault.http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX2002X04X0000028830
(106) Expression de M. Piveteau, Commissaire du gouvernement sous cetteaffaire.
(107) Voir à ce sujet les statistiques du site service-public.fr. À titre d'exemple,le site a accueilli plus d'un million de visiteurs au cours du mois de décembre2002 qui ont consulté plus de 9 millions de pages.http://www.service-public.fr/info/info.html
(108) http://www.minefi.gouv.fr/cybercommerce
(109) Voir à ce sujet les débats qui ont eu lieu sur la liste de discussion crééeà l'initiative de l'association Juriconnexion http://www.juriconnexion.org
(110) Voir à ce sujet, l'éditorial d'Hubert Groutel, « Responsabilité civile et assurances», janvier 2001.
(111) La circulaire du 7 octobre 1999 relative aux sites internet des services etdes établissements publics de l'État prévoyait également que « le ministère dontrelève le service ou l'organisme qui a créé le site est responsable de la cohérence,de l'exactitude et de la pertinence des informations diffusées. Il veille aurespect de ces exigences dès la création du site et tout au long de son développement.Les ministères responsables doivent notamment s'attacher à cequ'il n'existe aucun doute dans l'esprit des utilisateurs du site sur l'origine et lavalidité des informations diffusées. Ils doivent veiller à la mise à jour très régulièredes sites et à la cohérence de l'ensemble des pages et informer les usagersde la date de la dernière mise à jour.»
(112) Voir par exemple, l'avertissement figurant en haut de chaque documentcommunautaire diffusé sur le site EUR-Lex http://europa.eu.int/geninfo/disclaimer_fr.htm
(113) Jean Maïa écrivait ainsi à propos de la diffusion des textes juridiques surl'internet que « la divulgation d'informations erronées serait de nature à engagerla responsabilité du service public» in« Vers un service public de l'accèsau droit », Cahiers de la fonction publique et de l'administration, n° 205, p. 7.Voir également à ce sujet la décision de la Cour de cassation : civ. 2, 19 octobre1994, n° 92-21.543, Mme Lejeune c/ Assedic. Dans cette affaire, le jugejudiciaire précise que « celui qui a accepté de donner des renseignementsa lui-même l'obligation de s'informer pour informer en connaissance decause » et retient la responsabilité des Assedics suite à la fourniture defausses informations.http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=CASS&nod=CXCXAX1994X10X02X00200X000
(114) A ce propos, l'article 2 du projet de loi portant habilitation du gouvernementà prendre par ordonnance des mesures de simplification et de codificationdu droit, présenté en Conseil des ministres le 20 mars 2003, devrait permettreaux autorités de prévoir que certains textes particuliers pourront fairel'objet d'une unique diffusion en ligne, cette dernière devenant l'unique conditionde leur entrée en vigueur.http://www.legifrance.gouv.fr/html/actualite/actualite_legislative/simplicodi.htm
(115) A titre d'exemple, les coûts fixes présentés en annexe du contrat-typede réutilisation des données juridiques diffusées sur Legifrance visent parexemple le coût d'établissement du contrat et de gestion de la facture, lecoût de la gestion technique de la commande, le coût d'expédition ou demise sur support.http://www.legifrance.gouv.fr/html/apropossite/contrat.html
(116) Voir à ce sujet, note n° 83
(117) Jean-Michel Bruguière, Les données publiques et le droit, Litec, 2002, § 144