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01/04/2003


Vive la vie … privée !



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Le 3 avril 2002, la Cour de cassation décidait que la relation de la rencontre d'un couple connu au restaurant et de sa séparation n'était pas fautive, dès lors que « la rupture constituait non plus une révélation sur la vie privée, mais la relation de faits publics» et que le « caractère anodin des indications était de nature à exclure l'atteinte invoquée». Certains auteurs, dont ceux de cet article, considèrent que cet arrêt, loin d'être la modification profonde du régime de l'article 9 du code civil que d'autres y voient, n'est qu'un arrêt d'espèce, que les juges du fond n'appliquent d'ailleurs pas, dont la formulation maladroite ne peut en aucun cas remettre en cause la conception traditionnelle de la vie privée.

DEPUIS LA CRÉATION PRÉTORIENNE de la protection de la vie privée et sa consécration par l'adoption de la loi du 17 juillet 1970, les magistrats français ont toujours fait une stricte application du principe qu'ils avaient en grande partie contribué à édicter. Ainsi, depuis le XIXe siècle, ni les juges du fond, ni la Cour de cassation n'ont dévié de la ligne protectrice ébauchée par l'arrêt Rachel (1), dont l'image avait été exploitée sans autorisation. Le tribunal de la Seine ...
Alain TOUCAS
Avocat à la Cour Emily Juillard, Juriste
 
1er avril 2003 - Légipresse N°200
5425 mots