Afin de pouvoir réexploiter, notamment par le biais du numérique, les uvres qu'elles publient, de nombreuses entreprises de presse ont conclu des accords avec leurs salariés. Si ces accords favorisent la paix sociale en fixant un cadre consensuel, les cessions de droits qui y sont encadrées trouvent plus leurs références dans le droit du travail que dans le droit d'auteur. Une analyse générale des ces textes met en évidence leurs limites au regard des règles du code de la propriété intellectuelle.
Un des bouleversements du droit d'auteur les plus marquants depuis plusieurs décennies est certainement la généralisation de la création salariée ou de commande.L'auteur ne crée plus de manière indépendante et libre, mais dans le cadre de relations complexes (1). Pour les auteurs salariés, cette évolution entraîne la confrontation de plusieurs logiques juridiques, droit du travail et droit d'auteur. Certes, le code de la propriété intellectuelle (CPI), dans son premier article, ...