Le 29 mars dernier, la société UGC mettait en vente une carte d'abonnement annuel permettant, moyennant 98 francs par mois, l'accès illimité aux 350 salles de cinéma de son réseau. Le lancement de cette carte provoqua immédiatement une levée de boucliers des autres exploitants qui saisirent le Conseil de la concurrence. Au-delà des problèmes de concurrence, la carte cinéma illimité contrevient à certains grands principes du droit du cinéma et du droit d'auteur.
LE 29 MARS DERNIER, la société UGC lançait sa carte d'abonnement UGC Illimité qui s'est révélée être une véritable bombe commerciale, juridique et politique. Oublions le discours simpliste autour de l'intérêt du spectateurconsommateur qui a presque failli nous faire prendre les dirigeants d'UGC pour des philanthropes. La gestion d'un volume de trésorerie important, la constitution d'un portefeuille d'abonnés et la captation d'une clientèle qui va augmenter sensiblement sa part ...
Christine PALLUEL
Déléguée cinéma du Syndicat des producteurs indépendants
(1) * Cet article, rédigé début septembre 2000, est à replacer dans ce contexte. Il estun exposé technique des problèmes juridiques posés par le lancement de ces cartesd'abonnement « illimité » qui n'évoque qu'en filigrane la position politique du Syndicatdes producteurs indépendants sur le sujet et n'engage que son auteur.(1) Voir Panorama de jurisprudence, cahier I, p. 131.(2). Cass. (civ.1), 16 juillet 1998, Légipresse 158-III, p. 1, commentaire P. Tafforeau.