La portée des règles énoncées par la directive Télévision sans frontières en matière d'interruption des uvres cinématographiques et audiovisuelles par un écran publicitaire dépend largement des méthodes de calcul utilisées pour décompter ces interruptions. La CJCE a récemment tranché au profit d'une interprétation restrictive des textes et s'est prononcée en faveur du principe dit du brut qui favorise un plus grand nombre d'interruptions publicitaires.
L'ARRÊT rendu par la Cour de justice des communautés européennes (1) en octobre dernier aux fins de déterminer la méthode de calcul du nombre d'interruptions publicitaires autorisé dans les uvres audiovisuelles et cinématographiques et, à un degré moindre, la récente modification par le CSA de sa lettre-circulaire relative à la diffusion hors écrans de messages publicitaires, sont l'occasion de faire le point sur une question essentielle au regard du nombre d'acteurs qu'elle ...
(2) CJCE, 28 octobre 1999, ARD c/ PRO SIEBENMEDIA AG, v. cahier I, n° 163-39, p. 28
(3) On rappellera que, conformément à l'article 10 de la directive, les messagespublicitaires doivent être regroupés dans des écrans aisément identifiablescomme tels et être nettement distingués du reste du programme par des moyensoptiques et/ou acoustiques.
(4) Quoique la chaîne publique La Cinquième ne soit pas une Société nationalede programme, une interruption des uvres sur son antenne serait illicite conformémentà l'article 22 de son cahier des charges.
(5) CE, 28 février 1997, SA Télévision Française 1.5 Conformément à l'article 20 de la directive communautaire Télévision sansfrontières, les États membres peuvent arrêter en matière de durée maximalede publicité des règles moins strictes pour les chaînes qui sont destinées uniquementau territoire national et qui ne peuvent être reçues, directement ou indirectement,dans un ou plusieurs autres États membres, à savoir essentiellementles télévisions locales.
(7) CJCE, 28 octobre 1999, précité, v. note 1.
(8) On précisera que, faute de définition, le CSA qualifie d'émission tout élémentde programme, quels que soient son contenu et sa durée, comportant ungénérique de début et un générique de fin.