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Chroniques et opinions
01/01/1999
L'UTILISATION DE MUSIQUES PRÉEXISTANTES DANS UNE UVRE AUDIOVISUELLE : Les limites au droit exclusif d'autorisation préalable des producteurs et éditeurs de musique (1)
SI le droit de synchronisation n'est pas reconnu par le droit français, il était communément admis en France que la sonorisation d'une uvre audiovisuelle par une musique originale préexistante était soumise à l'autorisation préalable des ayants droit et que toute utilisation d'un phonogramme du commerce dans une uvre audiovisuelle nécessitait, d'une part, l'autorisation préalable de l'auteur compositeur et de l'éditeur musical pour l'utilisation de l'uvre musicale (paroles et ...
Catherine CHAMAGNE
Avocat à la Cour.
1er janvier 1999 - Légipresse N°158
6621 mots
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(2) Cet article est rédigé à partir d'une contribution intitulée Does asynchronisation right exist in France ?, publiée dans un ouvrage collectifpour le Midem 1999.
(3) C. cass. (ch. civ.1), Fixot c/ Mme Rouyard et autres, 17 décembre1991, n° 90-16.089, et RDPI 1992.
(4) Tribunal de commerce de Paris, 7 septembre 1998, EMI Records c/France 2, Légipresse n° 158,-I, p. 5.
(5) Sur la sonorisation, par ordre alphabétique : Besse-Guenneteau (C.),La musique dans les uvres audiovisuelles, Légicom n° 13, 1997/1,p. 17 ; Bigle (G.), les bandes sonores pour les programmes de cinéma,vidéo et télévision et leur impact sur l'industrie musicale, Midem1988 ; Music and the new technologies, Maklu Publishers, p. 179 ;Françon (A.), Le droit d'agir en contrefaçon des adhérents de laSACEM, RTDcom. 51, juillet-septembre 1998, p. 592 ; Kéréver (A.),note sous Cass. (1re), 24 février 1998, RIDA n° 177, juillet 1998, p. 213 ;Plan (F.), Phonogrammes du commerce et licence légale en télévision,Légipresse n° 140 - II, p. 40 ; Veyssière (L ) et Corone (F.),Publicité et musique. De l'uvre préexistante à l'uvre de commande: une note sur des accords majeurs, Dalloz Affaires, 29 janvier1998, n° 102, p. 131 et s.
(6) Cette thèse a notamment été appuyée par F. Plan, article précité, quiestime que : « les thèses défendues par les producteurs consistent àétablir une distinction entre deux catégories de reproductions : celleseffectuées préalablement à la diffusion et celles simultanées à la diffusion», alors que l'article L 214-1 du CPI ne distingue pas, suivantque ces reproductions seraient préalables ou simultanées à la diffusion.Cette interprétation des textes en vigueur n'emporte cependant pas laconviction, dans la mesure où l'article L 214-1 du CPI ne prévoitaucun droit de reproduction au titre de la licence légale.
(7) Légipresse n° 149-III, mars 1998, p. 33, Bangalter et autres c/France 2.
(8) Légipresse n° 149-III, mars 1998, p. 26, Johnny Clegg et HR Musiccontre TF1, jugement frappé d'appel.
(9) Tribunal de commerce de Paris, 7 septembre 1998, EMI Records c/France 2, Légipresse n° 158,-I, p. 5, op. cit.
(10) TGI Paris, 4 octobre 1996, SPEDIDAM et SNAM c/ Canal Plus etautres, inédit.
(11) TGI Paris (3e ch. 3e sect.), 14 janvier 1998, SPEDIDAM et SNAMc/ SCPP, SPPF, M6, inédit.
(12) TF1 c/ Société Sony Music et autre, Dalloz Affaires, 26 mars 1998,n° 220, p. 539 ; RIDA, n° 177, p. 213 ; Légipresse n° 150-I, avril 1998,p. 34 et III, p. 52
(13) CA Paris, 22 novembre 1990, JCP 1991.II.21756 ; TGI Paris,16 juin 1993, RIDA, n° 160, avril 1994, n° 270.
(14) TGI Paris, 10 mai 1996, Dutronc et Lanzman c/ Musidisc, RDPI,n° 67, septembre 1996, p. 64.
(15) Tribunal de commerce de Paris, 20 novembre 1998, Delabel éditionset autres c/Canal Plus (inédit).
(16) Dans un commentaire publié à la RTD Com, M. le Professeur A.Françon émet certaines réserves en estimant notamment que : « commecet auteur avait adhéré à la SACEM, il avait apporté à celle-ci sesdroits de représentation et de reproduction mécanique sur son uvre.Ces mêmes droits n'avaient donc pas pu valablement être transféréspar l'auteur à l'éditeur. Ce dernier n'était ainsi pas fondé à les invoquerpour agir en contrefaçon ; il aurait dû être déclaré irrecevableen son action ». (RTD com., juillet-septembre 1998, p. 592).16 TGI Paris, 10 mai 1996, Dutronc et Lanzman c/ Musidisc, RDPI,n° 67, septembre 1996, p. 64.
(18) Tribunal de commerce de Paris, 20 novembre 1998, Delabel éditions,EMI Virgin Music Publishing France et M. Abitbol c/ CanalPlus, inédit.
(19) TGI Paris (3e ch. 1re sect), 26 novembre 1997, Jean Tennenbaum,Gérard Meys et le SNAC c/ GMT Productions, Planète Câble et autres,RIDA n° 177, juillet 1998, p. 284.
(20) Gautier (P.Y.), Les uvres multimédias en droit français, RIDAn° 91, octobre 1994, nos 4 et 6, estime ainsi que : « si l'uvre passed'un support à un autre [...], il ne semble pas que l'on soit pour autanten présence d'une adaptation à partir du moment où il y a une simpleincorporation, sans modification de la substance de l'uvre [...] cen'est pas parce qu'il y a incorporation, qu'il existe nécessairement uneadaptation ».
(21) TGI Créteil (1re ch. civ.), 8 septembre 1998, Mme Veuve Brel etautres c/ Play Back Karaoké, inédit.
(22) TGI Paris, 26 novembre 1997, Vangarde et autres c/ Petraco distribution,RIDA n° 176, avril 1998, p. 455, jugement frappé d'appel.