Le journaliste qui prétend au bénéfice de la bonne foi doit justifier de la légitimité du but poursuivi, de son absence d'animosité personnelle envers la personne visée, de la prudence manifestée dans la relation des faits et du sérieux de l'enquête "avant" la publication. En l'espèce, la présentation sans réserve d'informations sur de prétendus blanchiments de capitaux, insuffisamment contrôlées avant la publication, exclut le bénéfice de la bonne foi.
Tribunal de grande instance, Paris, 1re ch. 1re sect., 19 juin 1996, Tranchant c/ Société Événement du Jeudi SA