L'interdiction de « publier les actes d'accusation et tous autres actes de procédure criminelle ou correctionnelle avant leur lecture en audience publique », voilà ce qu'institue, de façon concise, claire et définitive, l'article 38 de la loi sur la liberté de la presse. Pourtant, on le sait, ce texte est discuté, critiqué, et disséqué par les juridictions nationales comme par la Cour européenne des droits de l'homme. Et ce, quoique les actions engagées sur son fondement soient ...
Nicolas BONNAL
Magistrat
1er mars 2013 - Légicom N°50
2686 mots
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(5) Voir, par exemple, Cass. Civ. 2e, 19 févr. 1992, Bull. 1992, II, n° 61, rendu relativement à une publication d'actes du dossiers d'instruction de l'affaire Grégory, la poursuite ayant été engagée en référé.
(9) L'arrêt Pinto Coelho c/ Portugal du 28 juin 2011 (requête n° 28439/08) se livre certes, relativement à un texte national très similaire à l'article 38, à une analyse qui aboutit, au cas d'espèce, à un constat de violation, mais ledit constat est soigneusement nourri d'une analyse de la nécessité, dans l'affaire considérée, de faire ou non prévaloir l'interdiction de publication sur la liberté d'expression, et ne remet pas en cause le principe et l'utilité de ladite interdiction de publication.
(10) Tourancheau et July c/ France, précité.
(11) Du Roy et Malaurie c/ France, 3 oct. 2000, req. N° 34000/96.
(12) TC Paris, 17e ch., Grandorly c/ Amaury et Payet, inédit.
(13) Tgi Paris, 17e ch., Presse-civile, RG n° 12/03639, inédit.