Le Correspondant informatique et libertés, avec sa mission de diffusion d'une véritable culture Informatique et libertés, est un acteur incontournable. Il participe véritablement à la régulation des pratiques. La désignation d'un CIL par les entités procédant au traitement automatisé des données à caractère personnel a permis d'assurer « l'application interne des dispositions nationales» et «de tenir un registre des traitements [ ] garantissant de la sorte que les traitements ne sont pas susceptibles de porter atteinte aux droits et libertés des personnes concernées». Cette désignation dispense certes de l'obligation de déclaration auprès de la CNIL mais en contrepartie, elle a pour objet d'assurer que l'informatique se développera sans danger pour les droits des usagers, des clients et des salariés. Le correspondant a donc un rôle de conseil et de suivi dans la légalité de déploiement des projets informatiques et, plus largement, de la gestion de données à caractère personnel. Il propose les solutions permettant de concilier protection des libertés individuelles et intérêt légitime des professionnels. Cette fonction n'est cependant pas obligatoire et n'exonère en rien le responsable de traitement de ses responsabilités. Par ailleurs, les CIL venant d'horizons différents ne sont pas formés à l'exercice de la fonction. L'une des priorités est donc d'asseoir son statut.
En matière de protection de données à caractère personnel, la loi, à elle seule, ne suffit pas. La fonction de Correspondant informatique et libertés, créée par le décret n° 2005-1309 du 20 octobre 2005, est un élément clé de régulation, par la pratique. Il convient de montrer l'intérêt de la formule et d'en distinguer les critères d'efficience, avant de se livrer à un délicat exercice de prospective.I LES RAISONS QUI ONT PRÉSIDÉ À LA CRÉATION DES CIL A Une loi ...
Bruno RASLE
(1) membre du Conseil d'administration de l'AFCDP (Association Française des ...
1er mars 2009 - Légicom N°42
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(2) Précurseur dès 1985 de la compression de donnéesappliquée aux transmissions, Bruno Rasleest l'un des co-fondateurs de la société IPerformances.Il a ainsi participé à la création de lapremière entité française dédiée à l'optimisationdes réseaux et à la gestion des performances enenvironnement IP. Il est à l'origine de l'introductionen France des premières solutions dites de«Qualité de Service». Son initiative «Nettoyagede Printemps des DNS» afin d'améliorer ledomaine.fr a reçu le soutien de l'AFNIC en 2000.Auteur du livre «Halte au Spam», édité chezEyrolles, il est membre du groupe de contact antispammis en place par la DDM (Direction duDéveloppement des Médias, services du Premierministre), pour lequel il a organisé un cycle deconférences. Il est également l'organisateur dupremier séminaire français sur le sujet, le SpamForum Paris, qui s'est déroulé en 2003 dans unesalle mise à disposition par l'Assemblée nationale.Bruno Rasle est membre du conseil d'administrationde l'AFCDP (Association Française des Correspondantsà La Protection des Données àcaractère Personnel) et responsable des offres dela société Arca, spécialisée dans la protection desdonnées sensibles et stratégiques des entreprises.
(3) http://forums.foruminternet.org.
(4) http://ec.europa.eu/public_opinion/flash/fl_226_fr.pdf, La protection des données au seinde l'Union européenne, publié en février 2008.
(5) J.-M. Manach, «Informatique et libertés: lesFrançais sont nuls», Internet Actu.net, juin 2008.
(6) Décret n° 2005-1309 du 20 octobre 2005 prispour l'application de la loi n° 78-17 du 6 janvier1978 relative à l'informatique, aux fichiers et auxlibertés, modifiée par la loi n° 2004-801 du6 août 2004.
(7) Cf. «Rôle de l'administrateur réseau dans lacybersurveillance», http://www.brmavocats.com/fr.
(8) V. www.cnil.fr: il est possible de rechercher lesentités ayant désigné un Correspondant par départementet par secteur d'activité.
(14) Responsable de la Sécurité des Systèmes d'Information.
(15) La loi suédoise va plus loin en précisant quecette saisine est obligatoire lorsque le responsablede traitement dûment informé ne prend pas lesmesures nécessaires pour assurer la licéité destraitements mis en oeuvre. L'obligation du détachéallemand de saisir l'autorité «en cas de doute»répond aux mêmes objectifs.
(16) www.isep.fr.
(17) L'autorité suédoise propose des programmesde formation complets aux «détachés», ainsi quedu matériel pédagogique téléchargeable à partirde son site Internet. La loi luxembourgeoise metquant à elle à la charge du détaché une obligationde formation annuelle dont l'inobservationconduit au retrait de l'agrément.
(18) www.afcdp.net.
(19) Selon le dernier rapport annuel du Clusif (clubde la sécurité de l'information français) sur lasécurité des systèmes d'information intitulé«Menaces informatiques et pratiques de sécuritéen France», http://www.clusif.asso.fr.
(20) Conférence, Challenges Internationaux, Échangeset Conservation des Données: Enjeux de souveraineté,Collaboration technique européenne etinternationale, Droits fondamentaux de la personne.
(21) www.privacyassociation.org.
(22) https://www.gdd.de/international/francais.
(23) La Commission, après en avoir informé le Procureurde la République, peut charger ses agentshabilités de se rendre entre 6 heures et 21 heurespartout où est mis en oeuvre un traitement de donnéesà caractère personnel, afin de procéder à desvérifications ou d'obtenir des copies de tous documentsou supports d'information.