L'ESSENTIEL Les dérives médiatiques et judiciaires de ces dernières années ont montré les difficultés à faire cohabiter le respect du secret de l'enquête, la présomption d'innocence et les impératifs du droit à l'information. La question de repenser une nouvelle fois le dispositif législatif peut être posée. La réglementation actuelle est-elle satisfaisante ? Doit-on la modifier et sur quels aspects ? A cette table ronde, les différents acteurs analysent les difficultés et les éventuelles incohérences du système actuel. Si une refonte des textes existants ne remporte pas les suffrages, certaines améliorations peuvent être envisagées. Ainsi un regroupement des textes pour une meilleure lisibilité serait opportun. Une plus grande transparence améliorerait l'équilibre et le respect de l'obligation du contradictoire. Enfin, compte tenu des difficultés pour la presse de concilier le droit à l'information et le respect strict de la présomption d'innocence, la question d'une modification concernant cette dernière pourrait alors se poser.
« Il ne faut toucher aux lois que d'une main tremblante » Montesquieu De l'esprit des lois Faut-il à nouveau légiférer ? L'hypothèse d'une nouvelle modification législative se pose à trois niveaux : Faut-il légiférer uniquement contre la presse ? Y a-t-il lieu de réformer en profondeur le Code de procédure pénale, en abrogeant le principe du secret de l'instruction pour le limiter au seul secret de l'enquête ? Faudrait-il faire disparaître purement et simplement ...
Basile Ader
Avocat au Barreau de Paris
1er janvier 2005 - Légicom N°33
928 mots
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(2) En même temps qu'il réaffirmait les droits de la défense dans le déroulement du procès pénal depuis la garde à vue jusqu'à l'audience
(3) Elle me paraissait pourtant se superposer audroit traditionnel de la diffamation, lequel permetaux journalistes de se défendre en prouvant lavérité de ce qu'ils ont dit ou leur bonne foi.
(4) Garde des Sceaux, elle s'était émue de la publicationdes photos des victimes des attentats duRER, du guide de hautes montagnes menotté et ducadavre du Préfet Erignac.
(5) Sunday times c/ Royaume-Uni du 26 avril 1979.
(6) Principe réaffirmé notamment dans l'arrêtWeber c/ Suisse du 22 mai 1990.
(7) Arrêt Prager et Oberschlick c/ Autriche du26 avril 1995.
(8) Arrêt Worm du 27 août 1997.
(9) Zih-mann c/ Suisse du 28 juin 1995 etSchoëpfer du 20 mai 1998.