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Temps judiciaire et temps médiatique
/ Chroniques et opinions


01/01/2005


«Temps judiciaire»



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L'ESSENTIEL De la révélation d'une “affaire” au déroulement de l'enquête, de l'instruction puis du procès, deux logiques s'entrechoquent : celle de la police et des magistrats et celle de la presse.
Comment peut-on concilier le droit à l'information et l'efficacité de l'enquête et de l'instruction ? Point de départ à la réflexion, cette première table ronde retrace et analyse les spécificités, les impératifs et les contraintes de chacun des acteurs, à travers des retours d'expérience et l'analyse des “affaires” qui ont marqué l'actualité et la vie judiciaire.
Etablir une limite précise au droit à l'information pour protéger le bon déroulement de l'enquête semble difficile au regard de la complexité de certaines affaires et du rôle parfois fondamental de la presse comme «pierre angulaire»nécessaire à une société démocratique. Seule une réflexion au cas par cas semble envisageable. L'hypothèse d'un “partenariat” entre les acteurs judiciaires et la presse est évoquée afin de limiter les écueils de la médiatisation, notamment quand la diffusion de l'information met en danger non seulement la poursuite de l'enquête mais aussi les personnes. Enfin l'analyse de la notion de “vérité” médiatique et judiciaire, qui sous-tend l'ensemble de la réflexion, souligne toute la difficulté à établir des règles et des limites précises pour régir les rapports entre la sphère judiciaire et la sphère médiatique.

« Longtemps, je me suis couché de bonne heure.Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire “je m'endors”, et une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait. Je voulais poser le volume que j'avais encore dans les mains et souffler ma lumière. Je n'avais pas cessé en dormant de me faire des réflexions sur ce que je venais de lire.» Marcel Proust Du côté de chez Swann Quel rapport avec ...
Pascal BUREAU
Avocat au barreau de Bergerac
 
1er janvier 2005 - Légicom N°33
263 mots