L'ESSENTIEL De la révélation d'une affaire au déroulement de l'enquête, de l'instruction puis du procès, deux logiques s'entrechoquent : celle de la police et des magistrats et celle de la presse. Comment peut-on concilier le droit à l'information et l'efficacité de l'enquête et de l'instruction ? Point de départ à la réflexion, cette première table ronde retrace et analyse les spécificités, les impératifs et les contraintes de chacun des acteurs, à travers des retours d'expérience et l'analyse des affaires qui ont marqué l'actualité et la vie judiciaire. Etablir une limite précise au droit à l'information pour protéger le bon déroulement de l'enquête semble difficile au regard de la complexité de certaines affaires et du rôle parfois fondamental de la presse comme «pierre angulaire»nécessaire à une société démocratique. Seule une réflexion au cas par cas semble envisageable. L'hypothèse d'un partenariat entre les acteurs judiciaires et la presse est évoquée afin de limiter les écueils de la médiatisation, notamment quand la diffusion de l'information met en danger non seulement la poursuite de l'enquête mais aussi les personnes. Enfin l'analyse de la notion de vérité médiatique et judiciaire, qui sous-tend l'ensemble de la réflexion, souligne toute la difficulté à établir des règles et des limites précises pour régir les rapports entre la sphère judiciaire et la sphère médiatique.
Collision d'un tempo et de logiques différentes propres aux différents acteurs de la procédure (policiers, avocats, magistrats, journalistes) Quelques précisions concernant le temps judiciaire. L'enquête judiciaire a une double contrainte.Premièrement celle du temps, parce que policiers et enquêteurs sont soumis au respect du timing'' que le dossier leur impose. Dans les affaires d'enlèvements par exemple, le timing est imposé par les rançonneurs, par la découverte d'éléments, ...
Sophie VIARIS DE LESEGNO
Avocat au barreau de Paris
1er janvier 2005 - Légicom N°33
640 mots
Veuillez patienter, votre requête est en cours de traitement...