Les achats d'espaces publicitaires posent, aux collectivités territoriales, une série de difficultés bien spécifiques. Outre les contingences politiques et celles du nouveau CMP, ce type d'achat demande une analyse stratégique et technique préalable d'autant plus avisée qu'il s'agit d'un domaine à forte expertise soumis au strict dispositif de la loi Sapin. En pratique, les achats effectués dans ce domaine couvrent trois catégories : les campagnes publicitaires, les achats de complaisance et les subventions déguisées. Dans ces deux dernières, la relation publicitaire n'est qu'un prétexte et une souplesse qui ne correspond nullement à une volonté de communication. En revanche, l'achat d'espaces dans le cadre de campagnes publicitaires répond à un besoin légitime et reconnu des collectivités publiques, ne pouvant être satisfait seulement au prix d'une lecture croisée des dispositions du CMP et de la loi du 29 janvier 1993 qui s'articule autour de l'obligation de mise en concurrence, des règles relatives à l'exclusivité de l'attribution du marché, et celles relatives au mandat.
L'ACHAT D'ESPACES ou achat média concerne les six grands types de supports : TV, radio, presse, affichage, cinéma et internet. La proportion globale consacrée par les collectivités territoriales à l'achat d'espaces publicitaires avoisine le quart de l'ensemble des budgets de communication. La nature des prestations concernées outre l'achat d'espaces se segmente en terme de conception, création, achat d'art et exécution.Dans ce cadre, l'annonceur public peut, en partie ou totalité, ...
Philippe SCHMIDT
Avocat au Barreau de Lyon Rémy Vernier Direction de la Communication Grand Lyon
1er mai 2004 - Légicom N°31
5848 mots
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(2) CAA Lyon, 23 juin 1994, Sté Merx, StéBernard Krief Sélection et Bernard Krief, req.n° 93LY00608: juris-data n° 1994-053334 ;Lebon, p. 1036 ; RD imm. 1996, p. 63, obs.F. Llorens et Th. Terneyre ; JCP E 1995, I, 445,obs. M. Guibal ; Dr. Adm. 1994, comm. n° 524.
(3) Réponse ministérielle, 6 septembre 1984,JORF, p. 1428 ; réponse ministérielle, 23 juillet1990, JORF, p. 3530.
(4) TA Cergy-Pontoise, 2 octobre 2003, Préfet deSeine-Saint-Denis ; dans cette affaire, le tribunala également admis que le marché puisse êtrecontracté avec la société de régie publicitaire dujournal en question dès lors que celle-ci disposaitde droits exclusifs de vente des espacespublicitaires consentis par le journal.
(5) La revue de l'achat public, n° 1/98.
(6) Marchés publics, n° 1/2000, p. 6.
(13) Article 3, 1° du code qui ajoute unecondition, que ce cocontractant applique, pourrépondre à ses besoins propres, les règles depassation des marchés.
(7) CE, 28 juillet 1995, Préfet de la région d'Ile-de-France, req., n° 149302.
(8) CE, Section des finances, avis du 22 janvier1998.
(9) CE, 8 avril 1998, Préfet de l'Aube, req.,n° 167372, pour un mandat conclu en dehors duchamp d'application de la loi du 12 juillet 1985 ;CAA Nantes, 16 juin 1994, SA SADE, req.n° 92NT00353, pour le cas où une SEM, enapplication du mandat de l'article R. 321-20 ducode de l'urbanisme, confie à une entreprisetierce le soin de réaliser les études, le marchépassé par la SEM avec l'entreprise sera considérécomme un marché public.
(10) CE Ass., 5 mars 2003, Union nationale desservices publics industriels et commerciaux, req.,n° 233372.