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Chroniques et opinions


01/07/2002


Le droit de réponse de la loi de 1881



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Considéré comme une « expropriation pour cause d'utilité publique du propriétaire d'un journal des colonnes de son propre journal», l'exercice du droit de réponse dans la presse écrite périodique est très précisément encadré par l'article 13 de la loi du 29 juillet 1881. La demande d'insertion d'un droit de réponse, le délai dans lequel elle est présentée, les termes et la taille de la réponse, doivent ainsi répondre à des exigences strictes. La jurisprudence reconnaît le droit de réponse comme un droit « général et absolu», qui serait même « discrétionnaire» puisque son auteur, mis en cause dans un article, fixe lui-même les termes de sa réponse. Cependant, le contenu de la réponse peut parfois être abusif et justifier un refus d'insertion. Il en est ainsi des assertions contraires à l'ordre public, aux bonnes mœurs ou à « l'intérêt légitime des tiers». Les réponses qui comportent des insertions contraires à l'honneur ou à la considération du journaliste auteur de l'article en cause, et celles qui manquent de pertinence et d'adéquation avec la mise en cause sont également rejetées. n

Traditionnellement mal ressenti par la presse, l'éditeur le considérant comme une expropriation des pages de son journal (1), et la rédaction comme une forme d'autocritique forcée, le droit de réponse est inscrit dans notre législation depuis la loi du 9 juin 1819 (2).S'il s'énonce le plus souvent au singulier, le droit de réponse a été étendu, par des réformes postérieures de la loi à d'autres personnes que celles prévues dans la rédaction d'origine de la loi de 1881, puis hors ...
Basile Ader
Avocat au Barreau de Paris
 
1er juillet 2002 - Légicom N°28
5858 mots