Si la loi impose dans certains cas aux banques et établissements de crédit une obligation d'information, le devoir d'information et de conseil de la banque, compris en tant qu'accessoire du service bancaire, est essentiellement une création jurisprudentielle dont l'étendue est cependant strictement limitée à l'objet du service. Ainsi, en vertu du principe de non-ingérence, le banquier n'est pas obligé d'intervenir pour empêcher son client d'accomplir un acte irrégulier ou dangereux ou de refuser une instruction de celui-ci au motif qu'elle ne lui paraîtrait pas opportune. Si la jurisprudence impose à la banque un devoir d'information et de conseil, celle-ci ne doit pas, en vertu du principe de non-ingérence, se substituer à son client dans la conduite de ses affaires.
LE DEVOIR d'information ou de conseil de la banque est une création jurisprudentielle.Ce devoir, qu'il convient de moduler en fonction du degré de qualification du cocontractant, est la conséquence naturelle du fait que la banque est la partie la plus expérimentée dans le domaine financier et celle qui est la plus active dans la définition du contenu du contrat. Dans quelques cas, la loi elle-même met à la charge des établissements de crédit une obligation d'information. Ainsi, la loi ...
André BENAYOUN
Avocat à la Cour, membre du Conseil de l'ordre du Barreau du Val de Marne
1er juillet 1999 - Légicom N°19
1719 mots
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