Si les instances européennes commencent à peine à diffuser des documents visant à encadrer la publicité virtuelle, la France en est, elle, à un stade avancé dans l'élaboration d'une réglementation. La technique virtuelle, actuellement représentée par le procédé EPSIS, permet de substituer en direct des images à des images filmées. L'utilisation en est surtout attendue pour les retransmissions sportives, puisqu'elle permettrait de contourner en toute légalité l'interdiction de publicité pour l'alcool et pour le tabac, pour les événements sportifs diffusés depuis l'étranger mais aussi de cibler la publicité selon les téléspectateurs. Les diffuseurs attendent que leur responsabilité soit précisée et délimitée par rapport à celle des organisateurs de l'événement sportif et des annonceurs.
LE PROJET de TF1, le 8 février dernier, d'incruster à l'image une animation en 3D à l'aide du procédé EPSIS (Espace publicitaire substitué en images de synthèse) mis au point par la société Symah Vision, filiale du groupe Lagardère, a contribué à relancer la polémique sur une technologie encore difficile à appréhender.Alors que la presse s'était fait l'écho du probable recours par la chaîne d'un procédé relevant de la publicité virtuelle, il s'avère en réalité qu'il ...
1er janvier 1998 - Légicom N°16
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(3) Cette exigence, dictée par la nécessité d'assurerune totale transparence et une parfaite honnêtetéde l'information, doit s'avérer incontournablelorsqu'il s'agit d'user de techniques denature à induire en erreur le téléspectateur. Ellea également été prévue, au-delà du domainepublicitaire, dans les conventions des sociétésTF1 et M6, conclues avec le CSA, dont l'article16, alinéa 3, est ainsi rédigé : « La sociétés'interdit de recourir à des procédés technologiquespermettant de modifier le sens et lecontenu des images à l'insu du téléspectateur,excepté dans les émissions de fiction et dedivertissement en informant le public de lanature des images » (TF1) ; « dans les émissionsd'information, la société s'interdit derecourir à des procédés technologiques dans lebut de modifier le sens et le contenu desimages. Dans les autres émissions, le publicdoit être averti de l'usage de ces procédés »(M6).