Le régime juridique de l'uvre musicale est foncièrement complexe, il dépend d'abord de l'uvre elle-même et de la reconnaissance de son originalité pour la protection par le droit d'auteur. Celle-ci est soumise à l'appréciation par le juge du caractère original de ses éléments constitutifs (mélodie, harmonie, rythmique, et éventuellement paroles). Le statut des uvres dépendra ensuite de l'utilisation qui en sera faite. Au-delà des uvres premières, le répertoire musical est largement composé d'uvres secondes, dérivées d'uvres préexistantes par arrangements, variations et plus nouvellement par les techniques de remix ou de sampling. Le nombre d'ayants droit pour une même uvre reflète cette complexité de l'uvre : cohabitent de multiples acteurs : auteurs, artistesinterprètes, producteurs..., investis selon les cas de droits d'auteur ou de droits voisins, moraux ou patrimoniaux.
LA musique adoucit les murs dit-on. Peut-être est-ce pour cette raison, qu'en ces temps de crises nous en soyons bercés en permanence. Nul ne peut y échapper. Outre ses manifestations les plus classiques telles que les concerts et autres spectacles, la musique nous accompagne dans nos activités quotidiennes (magasins, restaurants, pour les plus chanceux, au bureau...) et se trouve déjà confrontée aux nouvelles technologies (multimédia de support ou sur réseau).La musique adoucit à ce ...
Éric BARBRY
Avocat à la Cour Directeur du département internet Alain Bensoussan-Avocats
1er janvier 1997 - Légicom N°13
6845 mots
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(2) Société des auteurs, compositeurs et éditeursde musique.
(3) Cf. sur ce point, même numéro, article deOlivier (Frédérique) et Barbry (Éric) uvremusicale, protection et virtualité et KaplunYasmine Faut-il admettre un droit de citationen matière musicale ?
(4) L 112-2 du code de la propriété intellectuelle(CPI).
(5) Tout cela étant affaire de goût, de formed'expression, de genre, de mérite ou de destination.
(6) Crim., 13 déc. 1995, Mlle Chante le blues, bull.crim., n° 378, RIDA, juillet 1996, 279 & Manitasde Platas Civ. (1re), 1er juillet 1970, D, 1970. 73,note Edelman.
(7) Lucas (A.) et Lucas (J.-H.), Traité de laPropriété Intellectuelle, Litec, 1104 pages, n° 84.
(8) Dictionnaire Robert.
(9) Cf. sur ce point l'excellente analyse de Desbois,(H.), Le droit d'auteur en France - 1978, Dalloz.
(10) Lucas (A.) et .Lucas (J.-H.), précité.
(11) CA Paris, 28 septembre 1978, RIDA 7989, p.179 - Cf. sur ce point Verrecchia (Jacques), Lettredu Disque, n° 26 - 11 avril 1995.
(12) Lucas (A.) et Lucas (J.-H.), précité.
(13) Cass. (1re ch. civ.), 17 décembre 1991 - mêmesi l'arrêt ne porte pas en tant que tel sur la questionde l'originalité.
(14) CA Paris (4e), 6 octobre 1979. - D. 1981, p. 190,note Plaisant ; RTD com. 1980, p. 346, obs. Françon.
(15) Article L 113-2 : « Est dite de collaborationl'uvre à la création de laquelle ont concouru plusieurspersonnes physiques ».
(16) L 113-3 CPI.
(17) Article précité.
(18) Cf. sur ce point Guenneteau (C), Musique etuvres audiovisuelles, dans ce présent Légicom.
(19) Lucas (A.) et Lucas (J.-H.), précité, n° 137. 19. Lucas (A.) et Lucas (J.-H.), précité, n° 138.
(21) Réponse à question écrite n° 3 - 726 Légipresse1989-3, Cahier IV, p. 23 - Commentaire NicolasGalibert
(22) L 112-3 : les auteurs d'anthologies ou recueilsd'uvres diverses qui, par le choix et la dispositiondes matières, constituent des créations intellectuelles- L 113-8 : Ont la qualité d'auteur d'uneuvre radiophonique la ou les personnes qui assurentla création intellectuelle de cette uvre.
(23) Cass. (1re ch. civ.), 4 avril 1991.
(24) CA Paris (25e ch.), 18 mars 1988 - TGI Paris(1re ch.), 15 mai 1991 - CA Paris (1re ch A), 20février 1990.
(25) Il semble que ce fut l'option retenue parGeorges Michael.
(26) L 221-3 CPI.
(27) D'autres cas d'exception sont prévus dans leCPI qui n'affectent pas le monde de la musique.
(28) L 212-2 CPI. 28. L 212-10 CPI.
(30) Cf. sur ce point l'article de Verrecchia (Jacques)Le piratage phonographique dans le présentLégicom.
(31) Cf. sur ce point l'article de Bony (L.), LaSACEM et les diffuseurs, dans le présent Légicom.
(32) Société pour le droit à la reproduction mécanique.
(33) Société des auteurs compositeurs dramatiques.
(34) Cf. les informations diffusées quant à l'adoptionde ces textes sur Internet à l'adresse suivante :http://www.legalis.net/legalnet.