Enews Legipresse

Recevez la newsletter et entrez dans le Club Légipresse
Valider
Valider l'adresse e-mail pour inscription à l'E-news

Le club Légipresse

Les 2 derniers inscrits
Pierre COLLINET

Global Director of Research & ...

Vidéos

02/09/2016
Fabrice Arfi, Médiapart

Forum 2015 - Informer n'est pas un délit

Toutes les vidéos
Accueil > Un journaliste qui, dans le cadre d'un entretien, se borne à reproduire les propos de la personne interviewée peut bénéficier de la bonne foi sans avoir à se justifier -

Diffamation
/ Jurisprudence


01/12/2009


Un journaliste qui, dans le cadre d'un entretien, se borne à reproduire les propos de la personne interviewée peut bénéficier de la bonne foi sans avoir à se justifier



La boutique



> Abonné ? Identifiez-vous



Sanctionner un journaliste pour avoir aidé à la diffusion de déclarations émanant d'un tiers entraverait la contribution de la presse aux débats d'intérêt général et ne saurait se concevoir sans raison particulièrement sérieuse. Le fait d'exiger de manière générale que les journalistes se distancient systématiquement et formellement du contenu d'une citation qui pourrait porter atteinte à l'honneur d'un tiers ne se concilie pas avec le rôle de la presse d'informer sur des faits ou des opinions et des idées qui ont cours à un moment donné. Ainsi le journaliste qui, dans le cadre d'un entretien, se borne à reproduire les propos de la personne interviewée, sans les déformer ni les reprendre à son compte, peut bénéficier du fait justificatif de la bonne foi sans avoir à justifier personnellement d'une enquête sérieuse, une certaine dose de provocation dans la formulation des questions pouvant être admise afin de faire réagir l'intéressé.

En l'espèce, l'éditeur et les deux coauteurs d'un ouvrage consacré à « l'histoire du plus grand scandale financier français », publié sous la forme d'entretiens entre une journaliste et un « spécialiste du redressement d'entreprise et de la gestion de situations de crise », étaient poursuivis pour diffamation publique envers une administration publique, l'AMF en l'espèce. La coauteur journaliste est renvoyée des fins des poursuites ainsi que la société éditrice dont la bonne foi ...
Tribunal de grande instance, Paris, 17e ch., 30 octobre 2009, Ministère public c/Jeambar, Lebard et Ottenheimer
 
1er décembre 2009 - Légipresse N°267
96 mots